Le Chevalier-Montrachet Grand Cru 2019 de Leflaive se déploie dans le verre avec des arômes de poire d'Anjou, d'huile d'orange, de miel clair, de fleurs blanches et de pain fraîchement cuit, encadrés par une touche adroite de réduction de la jeunesse. Corsé, concentré et incisif, il est texturé mais tendu, son attaque satinée se transformant en un milieu de bouche profond et ciselé, et se terminant par une longue finale électrique. C'est un Chevalier brillant qui a une longue vie devant lui.
Le Chevalier-Montrachet Grand Cru 2018 s'est révélé brillant, se déroulant dans le verre avec des sachets d'huile d'orange, de fleurs blanches, de fruits du verger croquants, d'amandes blanchies, de gousse de vanille et de pain grillé beurré. Corsé, satiné et concentré, il est profond et multidimensionnel, avec des acides racés et une longue finale électrique. Il s'agit d'un bourgogne blanc 2018 qui est conçu pour un vieillissement prolongé en bouteille.
Le Chevalier-Montrachet 2015 du Domaine Leflaive est époustouflant dès sa sortie de bouteille, avec un nez ravissant de moelle de citron, de pierres mouillées, de fleurs printanières et de noix grillées. En bouche, le vin est corsé, concentré et multidimensionnel, avec une intensité et une profondeur extraordinaires en milieu de bouche, une finale longue et persistante et un sentiment de cohésion et de plénitude sans effort. Mais ce qui est particulièrement impressionnant à propos de ce Chevalier, c'est sa grâce et son élégance texturale dans ce millésime : alors que sa concentration et son amplitude reflètent certainement l'année, rien n'est hors de propos. Un cran au-dessus même du superbe Bâtard-Montrachet et l'un des sommets du millésime 2015 en Bourgogne blanche.
Le Chevalier-Montrachet Grand Cru 2006 s'ouvre sur un bouquet mûr de pêches gorgées de soleil, de fruits jaunes mielleux, de mandarine et d'avoine. Il est corsé, large et onctueux, avec une attaque riche et satinée, un milieu de bouche charnu et une longue finale capiteuse. D'un point de vue stylistique, il est aux antipodes du Chevalier 2004, à l'image du millésime chaud et ensoleillé.
Le Chevalier-Montrachet Grand Cru 2009 est un vin charmant et charnu qui offre un bouquet généreux d'agrumes mûrs, de citron confit, de poire, de pain chaud, de nid d'abeille et de mandarine. En bouche, il est corsé, somptueux et enveloppant, avec une attaque texturée, un noyau fruité riche et ample et une finale longue et expansive. C'est un millésime mûr mais ouvert du Chevalier de Leflaive, même si, avec 13,45 % d'alcool, il est moins octane que tous les meilleurs millésimes de l'époque de Pierre Morey. Si le vin a un défaut, c'est celui qui peut être étendu à l'ensemble du millésime : un manque de vivacité et de tension.
Ce magnum du Chevalier-Montrachet Grand Cru 2008 est une édition originale, et il est un peu plus développé que la bouteille de 750 millilitres " reconditionnée " que j'ai examinée l'année dernière. Il offre des arômes de mandarine, de marmelade, de rayon de miel, de pâtisserie fraîche, de fleurs blanches et de gousse de vanille. Il est mi-corsé à corsé, ample et pénétrant, avec des acides vifs et une longue finale exotique. Bien que ce vin se boive bien, il est un peu ouvert pour un Chevalier-Montrachet de 12 ans, surtout en magnum, et comme la plupart des Bourgognes blancs Leflaive de cette époque d'oxydation prématurée endémique, je ne parierais pas sur le fait qu'il fasse de vieux os. À cet égard, il était intéressant de voir à quel point la remise en état du domaine avait fait la différence sur le dernier exemplaire de ce vin que j'ai rencontré.
Le Chevalier-Montrachet Grand Cru 2007 s'ouvre dans le verre avec des arômes d'huile de citron, de miel clair, d'agrumes confits, de pain chaud, de pâte d'amande et une très discrète touche de réduction fumée. En bouche, il est corsé, ample et multidimensionnel, avec un volume et une ampleur inhabituels pour le millésime, une concentration frappante et une acidité incisive, qui se termine par une longue finale vibrante et crayeuse. Bien que ce 2007 soit encore à quelques années de sa véritable maturité, il figure clairement parmi les vins du millésime.
Lorsque vous tombez sur une bouteille intacte du Chevalier-Montrachet Grand Cru 2005 de Leflaive, il s'agit d'un vin formidable qui se classe clairement parmi les bourgognes blancs du millésime, et c'était justement le cas de cette bouteille.
Offrant un bouquet étonnant de citrons confits, de miel, de fleurs de vigne et de pain fraîchement cuit, il est corsé, ample et multidimensionnel, avec une concentration incroyable, un châssis ferme d'extrait sec structurant, des acides vifs et une longue finale qui fait encore preuve d'un dynamisme de jeunesse considérable.
C'est un Chevalier musclé et imposant qui rappelle le millésime 1989 par son style, même s'il est plus équilibré. Aujourd'hui, bien qu'il s'agisse d'un vin encore jeune, il commence à atteindre une maturité précoce, et il est aussi agréable qu'impressionnant.
Offrant des arômes de pêche confite, de rayon de miel, d'écorce d'orange, de fleurs blanches et de réglisse, il est corsé, riche et gras, avec une texture onctueuse et huileuse, une énorme quantité d'extrait sec mâchu et une longue finale sucrée - bien que le vin ne contienne pas de sucre résiduel - et exotique. La faible acidité du vin le rend un peu lourd, mais il est également vrai qu'il vieillit à un rythme glacial et qu'il est très difficile de prédire quel sera son goût dans deux décennies.