Comme je l'ai écrit plus tôt cette année, le Corton-Charlemagne Grand Cru 2020 de Bonneau du Martray se déploie dans le verre avec des arômes de poire d'Anjou croquante, de pêche et de nectarine mêlés à des fleurs blanches, du miel clair, de la muscade, de la menthe et du pain frais. Mi-corsé à corsé, satiné et stratifié, il est brillant et concentré, avec une profondeur formidable au cœur et une longue finale saline. Sans faille, intense et complet, ce Bourgogne blanc élégant et précis est taillé pour la cave.
Revisité depuis sa mise en bouteille, le Corton-Charlemagne Grand Cru 2018 s'est très bien transformé, se déroulant dans le verre avec des notes de fruits du verger croquants, de pain frais, d'huile d'orange et de noix de muscade. Mi-corsé à corsé, étagé et élégamment satiné, il est profond et salin, concluant avec une fine adhérence sur la finale. Dans ce millésime charmant et démonstratif, Bonneau du Martray a réussi à produire un vin sérieux et de garde.
Le Domaine Bonneau du Martray est un producteur de vin prestigieux situé au cœur de la Bourgogne, en France. Le domaine a une longue et riche histoire qui remonte au XIIe siècle, lorsqu'il appartenait aux moines de Cluny. Au XVIIIe siècle, la propriété a été acquise par la famille Martray, qui lui a donné son nom actuel. Aujourd'hui, le domaine est dirigé par Jean-Charles le Bault de la Morinière, qui s'attache à produire des vins exceptionnels reflétant le terroir unique de Corton Charlemagne.
Corton Charlemagne est une appellation Grand Cru située dans la région de la Côte de Beaune en Bourgogne. Elle est connue pour produire certains des meilleurs vins blancs du monde, et le Domaine Bonneau du Martray est l'un des meilleurs producteurs de la région. Les vignobles sont situés sur un coteau exposé au sud-est, ce qui permet une maturation optimale des raisins. Le sol est composé de calcaire et d'argile, ce qui confère aux vins leur minéralité et leur complexité caractéristiques.
Le style de production du Domaine Bonneau du Martray est traditionnel et axé sur la qualité. Les raisins sont récoltés à la main et triés avant d'être délicatement pressés. Le jus est ensuite fermenté en fûts de chêne, où il subit une fermentation malolactique et un vieillissement de 12 à 18 mois. Le vin est ensuite mis en bouteille et vieilli pendant 6 à 12 mois supplémentaires avant d'être commercialisé.
Les vins produits par le Domaine Bonneau du Martray sont élégants et complexes, avec un équilibre parfait entre le fruit, l'acidité et la minéralité. Le Corton Charlemagne Grand Cru est un exemple frappant des prouesses viticoles du domaine. C'est un vin corsé aux arômes d'agrumes, de fleurs blanches et de noisettes. En bouche, il est riche et crémeux, avec des saveurs de poire mûre, de citron et un soupçon de vanille. La finale est longue et persistante, avec une belle minéralité caractéristique du terroir de Corton Charlemagne.
Dans l'ensemble, le Domaine Bonneau du Martray est un producteur qui se consacre à la production de vins exceptionnels qui reflètent le terroir unique de Corton Charlemagne. Ses vins sont élégants, complexes et pleins de caractère, ce qui en fait des vins à goûter absolument.
Le Corton-Charlemagne Grand Cru 2016 se montre superbement dès sa sortie de la bouteille et se déploie dans le verre avec un bouquet élégant de pomme verte croquante, de poire, de pâte d'amande, de pâtisserie fraîche et de citron Meyer. En bouche, le vin est mi-corsé à corsé, concentré et précis, avec une grande profondeur, une acidité acidulée et un extrait sec structurant et mâchu, tout en restant élégamment texturé. Intense et complet, c'est un vin immensément prometteur qui augure bien de l'avenir de Bonneau du Martray.
Le Corton Charlemagne Grand Cru 2015 de Bonneau du Martray révèle un nez jeune de zeste d'agrumes, de fleurs blanches, d'ananas acidulé et de pierre à fusil, encadré par un chêne neuf épicé. En bouche, ce vin corsé révèle la tension et la définition qui semblaient lui manquer en barrique, son attaque brillante étant maintenant soutenue par une structure joliment crayeuse et un noyau profond et bien réservé. Ce vin aura besoin d'un peu de temps en bouteille pour s'intégrer, mais son évolution est très prometteuse, et bien qu'il soit exceptionnellement riche et concentré, ces qualités ne se font pas au détriment du terroir.
Le Corton Charlemagne Grand Cru 2014, qui était encore sur le moins lorsque je l'ai dégusté au domaine, présente un bouquet croquant et frais, teinté de coquilles d'huîtres, qui s'ouvre joliment à l'aération. Il est juste un peu austère, ce qui n'enlève rien à son plaisir. La bouche est fraîche dès l'entrée avec une acidité vive ; peut-être un peu plus austère que d'autres millésimes, mais cela permet au terroir de s'exprimer. La finale présente une belle touche de citronnelle qui prolonge la longueur, complétant ainsi une contribution fine, assez saline et intrigante au millésime.
Le Corton-Charlemagne Grand Cru 2013 présente un très joli bouquet, bien sûr en retrait, mais qui s'ouvre sur des notes de pêche blanche et de fleurs blanches, le chêne étant succinctement intégré. La bouche est vive et tendue, avec une acidité bien marquée. Le 2014 est assez salin, avec des notes de gingembre et d'épices en fin de bouche. Il s'agit d'un très bon Corton-Charlemagne qui se situe confortablement dans la partie supérieure de la note que j'ai attribuée l'année dernière. Il pourrait encore s'améliorer en vieillissant en bouteille.
Le Corton-Charlemagne Grand Cru 2011 se présente également très bien, offrant des arômes de zeste d'agrumes, de poire et de fleurs blanches mêlés à des notes d'ananas vert et de crème pâtissière. Mi-corsé à corsé, charnu et charmant, il présente une texture élégante et ouverte, avec des acides succulents et une finale saline. C'est un effort honorable de l'ancien régime de Bonneau du Martray, même s'il est surpassé par ce qui se fait aujourd'hui.
Le Corton-Charlemagne Grand Cru 2010 offre au nez un éventail séduisant de senteurs marines : coquilles de coques et arômes estuariens. Laissez-le encore quelques minutes et vous verrez ces jolis parfums de noix grillées s'épanouir et se multiplier, si bien qu'il finit par ressembler à un Meursault Perrieres. La bouche fait une impression immédiate dès l'entrée, avec ce thème subtil de la noix qui se poursuit, associé à une acidité racée, une superbe concentration et une longue finale tendue, énergique et surabondante de minéralité, avec de la pierre à fusil qui apparaît en fin de bouche. Ce vin est si délicieux que vous pourriez en boire une bouteille dès maintenant, mais ce serait vous priver de ce qu'il sera dans une dizaine d'années !
Le Corton-Charlemagne 2009 de Bonneau de Martray est un peu plus riche, plus profond et plus voluptueux que le 2010 dégusté en même temps que lui. Les poires mûres, les pommes, les fleurs blanches et les pierres concassées s'entremêlent dans un style élégant auquel il est impossible de résister. Ce vin relativement gras et corsé a besoin de temps pour émerger pleinement, mais il s'annonce d'ores et déjà d'une grande beauté. Des couches de fruits se développent jusqu'à la finale intense et généreuse.
Jean-Charles Le Bault de Martray a établi une réputation singulière pour les vins issus d'une seule grande parcelle située au cœur des vignobles originaux de Charlemagne à Corton. Ses méthodes distinctives comprennent généralement la fermentation séparée de chaque bloc de vigne, une année en barrique avec une fermentation malolactique à la fin de l'été, et six mois complets sur les lies fines en cuve, état dans lequel j'ai dégusté son Corton-Charlemagne 2006. Architecte de formation, Le Bault de Martray accorde de l'importance à la luminosité, à la précision et à la proportionnalité, et il est facile de voir ces vertus illustrées dans ce vin, caractérisé par la clarté, la subtilité, la fermeté de la structure et un rafraîchissement pur et simple, inhabituel pour le millésime.
Des parfums de citron vert frais, d'héliotrope et de pêche blanche ouvrent la voie à une bouche subtilement crémeuse, mais toujours brillante et juteuse, avec des notes d'agrumes, de pêche et de fleurs à l'intérieur de la bouche. Aérien et élégant, ce vin se termine presque délicatement mais avec ténacité. Le Bault de Martray prévient que son Corton-Charlemagne s'éteint presque uniformément pendant plusieurs années peu après sa mise en bouteille. Je recommande de revoir ce 2006 dans 3 à 5 ans et il devrait bénéficier d'au moins une décennie supplémentaire de maturation en bouteille. L'extrait palpable et la profondeur de la saveur sucrée-salée du 2005 le placent dans la même catégorie et lui assurent une durée de vie tout aussi longue.
Le nez est très séduisant, bien qu'il faille plus de deux minutes dans le verre pour révéler son bouquet intense, presque semblable à celui d'un Meursault, qui me rappelle Coche-Dury à certains égards. La bouche est très concentrée avec une acidité vibrante, des notes subtiles d'agrumes, de citron et de miel d'acacia qui conduisent à une finale persistante, presque visqueuse. Ce Corton-Charlemagne exceptionnel mérite d'être conservé au moins dix ans en bouteille.
Alors que la plupart de ses voisins récoltaient les rendements maximaux autorisés de 63 h/h ou plus, Jean-Charles de la Morinière a récolté son Corton-Charlemagne à 47 h/h, mais il s'est tout de même plaint que ce rendement était supérieur de 20 % à son objectif.
Le Corton-Charlemagne 1999 révèle une belle profondeur aromatique de minéraux et d'épices. Moyennement corsé, riche et précis, c'est un vin défini, pur et détaillé, rempli de citrons, de noix et de poires. Il est harmonieux, élégant et complet.
J'ai été époustouflé par la qualité du Corton-Charlemagne 1995, c'est certainement le meilleur vin que j'ai goûté de ce célèbre domaine. Des arômes séduisants de baies rouges, de vanille et de noix de coco sont suivis d'un puissant coup de poing de saveurs concentrées, extraites et intenses. Ce magnifique vin mi-corsé à corsé présente une " pépite " serrée de groseilles rouges, d'amandes, de noisettes, de poires et de minéraux dans sa texture soyeuse, extrêmement bien équilibrée et admirablement longue. Il devrait être à son apogée entre 2002 et 2010. Bravo à Jean-Charles de la Morinière pour les trois remarquables Corton-Charlemagne qu'il a élaborés depuis qu'il a repris ce domaine en 1994.