Composé à 76 % de cabernet sauvignon, à 20 % de merlot, à 3 % de cabernet franc et à 1 % de petit verdot, le vin Montrose 2017 a été écoulé dans 60 % de fûts neufs et 40 % de fûts d'un an, où il a été élevé pendant 18 mois.
Le grand vin représentait 37 % de la production totale du domaine. D'une couleur grenat-pourpre profonde, le nez prend un certain temps à se déployer avant de révéler un noyau flamboyant impressionnant de confiture de cerises noires, de cassis chaud et de prunes cuites, avec des notes de gelée de groseille, de chocolat noir, de réglisse, de cardamome et de grillé, ainsi qu'un léger souffle de violettes confites.
La bouche mi-corsée à corsée présente une intensité fantastique avec un poids modeste et très élégant, des tanins très mûrs à grain fin et une grande fraîcheur qui soulève et met en valeur une gamme étonnante de magnifiques fruits noirs et d'étincelles parfumées, avec une finale très longue et raffinée. C'est un Montrose d'une classe, d'un équilibre et d'une sophistication incroyables !
L'un des plus grands vins de cette dégustation verticale, le Montrose 2016 se déploie dans le verre avec un profond bouquet de cassis, de baies sauvages, de copeaux de crayon, de violette et de braise. Corsé, profond et complet, il est velouté et homogène, avec un noyau stratifié de fruits vibrants, des tanins doux et une finale longue et résonnante. À 13,3 % d'alcool, ce Montrose d'une précision infaillible et d'une complexité inouïe est le choix des puristes.
Le Montrose 2015, de couleur grenat-pourpre foncé, s'ouvre sur des notes de fruits noirs, de menthol et d'anis, avec un cœur de cassis, de myrtille et de mûre, et une touche de cèdre. La bouche mi-corsée est ferme et mâchue, avec un bon noyau de fruits musclés et une longue finale terreuse.
Le brillant Montrose 2014 est le fruit d'une récolte qui s'est étendue sur près d'un mois et qui s'est terminée le 17 octobre. L'un des vins du millésime, il s'ouvre dans le verre avec des arômes de cassis et de prune mêlés à des notes de braise, de réglisse, de terre glaiseuse sucrée et de copeaux de crayon. Mi-corsé à corsé, profond et étagé, il est concentré et bien structuré, avec des tanins doux et une longue finale pénétrante.
Le Montrose 2012 est un assemblage de 57 % de cabernet sauvignon, 37 % de merlot, 5 % de cabernet franc et 1 % de petit verdot, récolté entre le 24 septembre et le 20 octobre. Il a subi une macération particulièrement longue de 26 à 28 jours. Il offre plus d'intensité fruitée que le Montrose 2011 avec des senteurs de mûre, de framboise et de myrtille, un peu en retrait et primitif, mais bien défini.
Les arômes se moquent presque de vous, car après dix minutes, ils laissent entrevoir des notes minérales et d'herbes sèches sous-jacentes. La bouche est mi-corsée, intense et très concentrée, avec nettement plus de profondeur et de nerf que le 2011, tout en faisant preuve d'une précision et d'une énergie impressionnantes en finale, ce qui est de bon augure pour le long terme.
Quelque peu perdu dans l'ombre du duo 2010 et 2009, le Montrose 2011 est un vin un peu ferme, à l'ancienne, mais il a beaucoup de profondeur et de caractère et représente un bon rapport qualité-prix pour les lecteurs prêts à être patients. Les arômes de cassis, de baies sucrées, de prune et de réglisse, complétés par des notes de sol limoneux, se révèlent dans le verre moyennement corsés à corsés, étagés et musclés, avec une bonne profondeur au cœur et une finale longue et structurée.
L'un des vins les plus jeunes et les plus puissants de cette dégustation est le Montrose 2010, une année où seulement 52 % de la production du domaine a été consacrée au grand vin. Dans le verre, il déploie des arômes de crème de cassis, de cape de cigare, de truffe noire et de terre limoneuse. Il est corsé, profond et étagé, avec un riche noyau de fruits concentrés encadré par un châssis tannique musclé. Certains 2010 commencent à se révéler, mais ce Montrose demandera encore de la patience.
Le Montrose 2009 est un vin brillant qui s'impose comme l'un des sommets du millésime. Il se déploie dans le verre avec un bouquet riche et complexe de baies sombres, de cape de cigare et de terre limoneuse, encadré par une touche de chêne neuf habilement dosée. Corsé, large et enveloppant, c'est un vin velouté, étagé et d'un dynamisme impressionnant, profond et concentré, qui présente un équilibre formidable et une finale longue et résonnante.
Le Montrose 2008 est un assemblage de 65 % de cabernet sauvignon, 30 % de merlot, 4 % de cabernet franc et 1 % de petit verdot, récolté entre le 29 septembre et le 15 octobre. Son bouquet est bien supérieur à celui du 2006, qui n'avait pas été à la hauteur, avec des arômes de fruits noirs, de minéraux, de fougère et de bruyère. Il est très posé, presque discret, mais présente un grand potentiel. La bouche est moyennement corsée, avec des tanins serrés et une acidité fine, puissante en fin de bouche, mais avec une minéralité et une tension impressionnantes sur la finale persistante. C'est un 2008 audacieux et l'un des meilleurs vins du millésime.
Le Montrose 2005 continue de se montrer brillant, se déroulant dans le verre avec des notes de cassis, de fruits rouges, de sol limoneux, de truffe noire et de cendre de cigare. Corsé, profond et concentré, il est encore sombre et tannique, avec des acides vifs et un châssis imposant d'extraits structurants et nettoyants pour les artères. Encore adolescent, c'est l'un des derniers millésimes impénitents de Montrose, et les puristes du Médoc ne pourront pas se l'approprier. Bien que ce vin soit encore très jeune, il est maintenant évident que le 2005, à maturité, surpassera les 1989 et 1990.
Le Montrose 2003 a été servi à l'aveugle à Bordeaux à deux reprises. Vendangé entre le 11 et le 26 septembre, il est un assemblage de 62% de cabernet sauvignon, 34% de merlot, 3% de cabernet franc et 1% de petit verdot. Il reste l'un des vins marquants d'un millésime très noir et blanc. Sans connaître le millésime, j'hésitais à suggérer le 2003, car bien que ce Saint-Estèphe renferme une intensité fruitée évidente, elle est contrebalancée par la masculinité et l'austérité qui caractérisent le domaine. Le nez et la bouche atteignent donc ce juste milieu : mûre pure, graphite et herbes grillées au nez, peut-être même plus élégant que ce que j'ai pu observer sur les bouteilles précédentes. La bouche est mi-corsée plutôt que corsée, avec des tannins robustes qui se fondent dans des couches de mûre et de cassis, contrebalancées par des arômes de tabac et de graphite. Comme d'habitude, il est d'une longueur et d'une profondeur immenses, un Montrose qui n'est en fait que quelques chapitres d'un " livre " qui sera certainement plus long que celui de beaucoup d'autres 2003. Ce n'est pas un Montrose parfait, mais il est à deux doigts de l'être. Dégusté en février 2017.
Dégusté à la verticale à Londres, la question était de savoir si le Montrose 2000 serait paradigmatique d'un millésime où les vins sont restés maussades et sourds dans leur jeunesse. À ma grande surprise, j'ai trouvé ce vin plus ouvert que le 2005 (ce qui ne veut pas dire qu'il est ouvert aux affaires !) Il s'agit d'un assemblage de 63 % de cabernet sauvignon, 31 % de merlot, 4 % de cabernet franc et 2 % de petit verdot, récolté entre le 22 septembre et le 7 octobre. Je l'ai laissé quelques heures dans le verre et il a réagi avec beaucoup de mûres et de framboises pures, des notes d'ardoise froide et même de charbon de bois apparaissant avec le temps. La bouche n'est pas aussi complexe que celle du 2005 mentionné plus haut, mais elle est merveilleusement charpentée et concentrée ; vers la fin, on perçoit une impression de souplesse et de raffinement qui pourrait rendre ce vin absolument délicieux dans 5 à 7 ans. Le 2000 a peut-être été usurpé par les sorties ultérieures de 2005, 2009 et 2010, mais ne soyez pas surpris s'il évolue vers un Montrose royal. Dégusté en juin 2016.
Il s'agit d'un assemblage de 63 % de cabernet sauvignon, 31 % de merlot, 4 % de cabernet franc et 2 % de petit verdot, récoltés entre le 22 septembre et le 7 octobre. Je l'ai laissé quelques heures dans le verre et il a réagi avec beaucoup de mûres et de framboises pures, des notes d'ardoise froide et même de charbon de bois apparaissant avec le temps.
La bouche n'est pas aussi complexe que celle du 2005 mentionné plus haut, mais elle est merveilleusement charpentée et concentrée ; vers la fin, on perçoit une impression de souplesse et de raffinement qui pourrait rendre ce vin absolument délicieux dans 5 à 7 ans. Le 2000 a peut-être été usurpé par les versions ultérieures de 2005, 2009 et 2010, mais ne soyez pas surpris s'il évolue vers un Montrose royal.
Il présente à peu près la même évolution que le 1989 en bouteille, mais, sans surprise, il a montré moins de fissures dans le format magnum. Le bouquet est différent de celui du 1989 et témoigne de la chaleur du millésime : caryer, clou de girofle, sous-bois et fenouil sauvage, puis des senteurs de garrigue et de terre cuite, ces deux dernières étant plus prononcées dans le format bouteille que dans le magnum jeune. La bouche est corsée et puissante, mais l'équilibre est parfait, un équilibre semblable à celui d'une ballerine avec la structure du Forth Bridge.
C'est un Montrose aux multiples couches qui offre une longueur énorme, frais et vibrant, le magnum faisant preuve d'une minéralité et d'une tension tangibles alors qu'il se déploie sur le crescendo d'une finale - une fanfare pour le Saint-Estèphe dans toute sa gloire. S'améliorant constamment dans le verre, cet exemple de Montrose 1990 est un privilège à contempler. On peut se demander si les grands formats sont un "pari plus sûr" en ce qui concerne la dégustation de ce mastodonte sans brettanomyces. Peut-être. Cependant, si vous rencontrez le Montrose 1990 comme celui-ci, vous êtes en présence d'un roi.
Le Montrose 1989 peut être un vin brillant, mais il est également sujet à des variations notables d'une bouteille à l'autre. J'ai bu ce vin deux fois en 2021 : la première était la meilleure des deux douzaines de bouteilles que j'ai rencontrées au cours de la dernière décennie, et la seconde (provenant d'une cave anglaise froide où il avait été stocké depuis sa sortie) était la pire. À son apogée, ce Montrose est remarquablement riche et somptueux, débordant d'arômes de baies mûres, de boîte à cigares, de truffes noires et de viandes grillées, et offrant un profil corsé, voluptueux et peu acide en bouche. Lorsque les Brettanomyces dominent, les arômes du vin sont ternis par des arômes médicinaux, semblables à ceux d'un pansement, et la finale est un peu sèche.
Monstre de puissance et d'extraction, le Montrose 2018 offre de riches arômes de mûre, de cerise, de chocolat noir et de violette. Corsé, large et ample, avec une attaque texturée qui évolue vers un doux noyau de fruits encadré par des tanins mûrs mais mâchus, c'est un Montrose musclé et dense avec une structure à brûler, qui se termine par une finale florale persistante. Bien que son taux d'alcool de plus de 14,5 % soit remarquablement bien intégré, les puristes du Médoc préféreront se tourner vers le 2016 plutôt que vers le 2018.
Comme je l'ai écrit l'an dernier, le Montrose 2019 se comporte très bien et s'envole du verre avec un bouquet spectaculaire et parfumé de baies sauvages et de cassis mêlés à des notions de lilas, de violette, de copeaux de crayon et de réglisse, encadré par un chêne neuf joliment intégré. Corsé, étagé et homogène, il est profond et multidimensionnel, avec une acidité vive, des tanins magnifiquement raffinés et une finale longue et résonnante. Si, d'un point de vue analytique, il est presque aussi puissant que le 2018, le 2019 est beaucoup plus suave, sensuel et raffiné, sa structure tannique et son alcool s'intégrant plus harmonieusement à son doux noyau fruité.
Surpassant le 2019 et rivalisant avec le 2016 en tant que meilleur millésime de ce domaine au cours des dernières décennies, le Montrose 2020 est un monument en devenir. Avec ses arômes de violette, de fruits noirs, de réglisse, de sol limoneux, de truffe noire et d'épices subtiles, il est corsé, profond et étagé, avec un profil sans faille et élégamment musclé, une pureté et une énergie formidables, des tanins merveilleusement poudreux et une finale longue et résonnante. Il titre 13,7 % d'alcool, comme le superbe 2009, mais il est encore plus profond, plus vibrant et plus complexe que le 2009.